Classification
Classe : Mammalia (Mammifère)
Ordre : Carnivora (Carnivore)
Famille : Mustelidae (Mustélidé)
Genre : Martes (Fouine)
Espèce : Martes foina
Nom commun : Fouine
Description de la fouine
La fouine est un petit mustélidé qui mesure entre 66 et 77 cm de longueur (dont queue touffue d’environ 25 cm). Le mâle est plus gros que la femelle, son poids peut atteindre 2,5 kg à l’âge adulte alors que la femelle ne dépasse pas 1,5 kg.
Son pelage est totalement brun à grisâtre à l’exception d’une tache blanche se situant au niveau de la gorge que l’on nomme la bourre. La bourre de la fouine est souvent divisée en deux parties qui atteignent le haut des pattes antérieures. Sa fourrure est composée de longs poils et ses pieds sont non velus. On la distingue de la martre des pins également par ses oreilles qui sont plus petites (mesurent environ 4 cm) et par son museau qui est un peu plus court et large et qui comporte à son extrémité une truffe rose (truffe noir pour la martre).
La fouine possède 38 dents dont 18 sur la partie supérieure de la mâchoire et 20 sur la partie inférieure.
Chaque patte possède 5 doigts munis de petites griffes non rétractiles. Les empreintes laissées par la fouine ressemblent fortement à celles de la martre des pins (en légèrement plus petites et étroites), 4 doigts sont toujours visibles (le cinquième légèrement ou pas du tout) et les griffes sont bien marquées dans le sol. La taille d’une empreinte est de 3,5 cm de long pour 3,1 cm de large pour les pattes antérieures et de 4 cm de long par 3 cm de large pour les pattes postérieures.
Les laissés de la fouine sont déposés sous forme de tas (comme des toilettes). Ils sont cylindriques et mesurent 5 à 10 cm de long pour un diamètre d’environ 1 cm. Les crottes sont généralement effilées et spiralées.
Habitat et aire de répartition de Martes foina
Le domaine vital de la fouine s’étend de 0,5 à 4 km². Il est en principe plus petit dans les agglomérations qu’elle peut fréquenter. Son habitat est très variable suivant les régions, elle peut vivre en pleine nature dans des forêts de feuillus, les lisières de bois, les coteaux rocailleux, les basses montagnes au dessous de 2300 m et tout autre paysage relativement ouvert, mais elle peut également fréquenter les zones habitées comme les petits villages, voire de grosses agglomérations. La « fouine citadine » gîte dans des tas de paille aménagés dans les constructions humaines, dans les parcs et aussi les jardins.
Mode de vie de la fouine
La fouine est un petit prédateur solitaire et nocturne. Durant la nuit, les périodes d’activité de la fouine durent une à quatre heures et sont interrompues par des phases de repos. Elle passe son temps à chasser des petits rongeurs comme des souris, des rats ou des écureuils mais également des petits oiseaux et éventuellement leurs œufs. Mais la fouine n’est pas uniquement carnivore, elle a un comportement de type opportuniste et peut s’alimenter de fruits, de charognes comme de déchets laissés par les humains. On note qu’elle est capable de faire quelques réserves de nourriture non loin de son nid en cas d’hiver trop rigoureux.
Il est arrivé de voir des fouines chasser ensemble dans des agglomérations, mais en milieu naturel elles sont totalement solitaires. Leur mode de communication est très semblable à celui de la martre des pins, il se traduit par des chuintements.
La période d’accouplement se déroule de juin à août. Les femelles mettront bas au printemps grâce au principe de l’implantation différée qui est d’environ 250 jours pour la fouine. La véritable gestation de la femelle est de 56 jours, au terme desquels elle va donner naissance à une portée de 3 à 4 petits (femelle ayant 4 tétines). A leur naissance, les petits sont aveugles et totalement dépendants de leur mère. Le sevrage va durer 8 semaines et après ils accompagneront leur mère pendant 2 à 4 semaines dans tous ses déplacements. La maturité sexuelle sera atteinte à l’âge de 1 ou 2 ans.
L’espérance de vie de la fouine est d’approximativement 12 ans.
Prédation et protection
La fouine tend à augmenter ses effectifs de façon spectaculaire depuis plusieurs dizaines d’années. Comme le rat, c’est un animal qui a une capacité d’adaptation aux activités et à la présence de l’homme. Même si elle est victime de la pollution ou encore de la circulation routière, elle gagne nos villes et s’installe dans les parcs et jardins.
En milieu naturel ses prédateurs sont le renard, le blaireau et le hibou grand-duc
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