Malgré la domestication qui a fait de lui l’un des plus agréables compagnons de l’homme, le chat conserve habituellement un comportement de chasseur et de carnivore, que l’espèce sauvage présente avec une particulière virulence. Ne vous étonnez pas si vous n’avez jamais observé cet animal en milieu naturel sur le territoire français : rares sont ceux qui ont la chance d’observer un chat sauvage.
On le surnomme également chat forestier ou chat sylvestre, la femelle se nomme une chatte et les petits des chatons.

chat sauvage

Profil du chaut sauvage

Classification

Classe : Mammalia (Mammifère)
Ordre : Carnivora (Carnivore)
Famille : Felidae (Félidé)
Genre : Felis (chat)
Espèce : Felis silvestris
Nom commun : Chat sauvage

Description du chat sauvage

Il mesure jusqu’à 80 cm de longueur pour un poids pouvant atteindre 7 à 8 kg alors que le chat domestique ne dépasse que rarement les 4 kg pour une longueur de 50 cm. Son pelage est gris-brun rayé de noir (non tacheté). Le chat sauvage possède une fine queue plutôt cylindrique mesurant 25 à 35 cm de longueur et surtout ayant généralement 4 anneaux foncés. C’est un félin ayant une silhouette assez massive avec des pattes plutôt courtes. Sa fourrure est épaisse et longue durant l’hiver mais durant l’été elle est légèrement plus courte et moins dense.

On note que le chat sauvage a 4 raies longitudinales assez fines au dessus de la tête. Il a des oreilles de taille moyenne, mesurant entre 5 et 6,5 cm et sans pinceaux (contrairement au lynx). Ses yeux possèdent un iris jaune et sa truffe est de couleur rose.

Cet animal possède 30 dents dont 16 sur la partie postérieure de la mâchoire et 14 sur la partie inférieure.

Le chat forestier est doté de 5 doigts munis de griffes rétractiles sur les pattes antérieures (le doigt interne est situé au dessus des autres et ne laisse aucune marque sur les empreintes) et 4 doigts munis de griffes rétractiles sur les pattes postérieures. L’empreinte se caractérise par un contour presque circulaire, l’existence de pelotes plantaires bien visibles et généralement l’absence de marques de griffes. L’empreinte du chat sauvage mesure en moyenne 4 à 4,5 cm de long pour 3 à 3,5 cm de large. La longueur du pas lors de la marche avoisine environ 40 cm.

Les excréments du chat sauvage sont de forme allongée et cylindrique, ils mesurent en moyenne 7 cm de long pour 1,6 cm de diamètre.

 

timbre chat timbre chat timbre chat

Les sous-espèces du chat sauvage

Il est assez compliqué de pouvoir donner une classification correcte des sous-espèces existantes car la plupart sont contestées.

Felis silvestris lybica décrite par Forster en 1780. On rencontre cette sous-espèce en Afrique du Nord, au Moyen-Orient ainsi qu’en Asie Occidentale et jusqu’à la mer d’Aral.
Felis silvestris cafra a été décrit par Desmarest en 1822. On retrouve ce chat en Afrique australe.
Felis silvestris ornata a été décrit par Gray en 1830 et on le retrouve au Pakistan, au Nord-Est de l’Inde, en Mongolie et au Nord de la Chine.
Felis silvestris bieti est une sous-espèce décrite par Milne-Edwards en 1872 et dont l’aire de distribution se trouve en Chine.
Felis silvestris silvestris est la sous-espèce de chat sauvage qui vit en Europe et en Turquie. Elle a été décrite par Schreber en 1775.
Felis silvestris catus correspond à la sous-espèce domestique du chat forestier. Elle est décrite par Linneaus à partir de 1758.

Habitat et distribution de Felis silvestris

Chat sauvage géographie

Répartition géographique des sous espèces de chats sauvages

Les plus grandes populations de chats sauvages se trouvent dans les forêts d’Europe centrale. Au départ présent dans toute l’Europe, aujourd’hui on le retrouve réparti de façon irrégulière dans l’espace européen et il devient de plus en plus rare en France.

Le chat sauvage vit dans les forêts de feuillus, les landes, les marais, les zones de basse montagne  (hors zones enneigées), et près des cultures. Il se niche dans les trous d’arbres, les terriers abandonnés ou encore dans une fente entre des rochers.

Mode de vie de ce félin

C’est un mammifère solitaire qui est plutôt crépusculaire et nocturne. Le chat sauvage vit sur un territoire avoisinant les 3 km² qu’il délimite avec des marques réalisées avec ses griffes sur les troncs, ses urines et excréments. On note d’ailleurs que ses laissés sont enterrés quand il les fait à l’intérieur du territoire alors qu’en revanche sur les bords de son territoire il les dépose sur les souches, les buissons et les pierres.

Les mâles ont toujours des territoires plus grands que ceux des femelles et, souvent même, le territoire des mâles englobe celui de plusieurs chattes. Comme beaucoup d’autres mammifères, le chat sauvage a un comportement très territorial, il le défend contre d’autres concurrents qui pourraient s’y aventurer.

Le chat sauvage est un animal carnivore et son régime alimentaire est constitué de lapins, de petits lièvres, d’écureuils, d’oiseaux et de petits rongeurs (rats, campagnols, mulots..). On note qu’il peut s’alimenter également de lézards, d’amphibiens, de serpents, de gros insectes et de poissons. Des récits parlent également d’agneaux et de petits chevreuils tués par des chats sauvages.

Le chat utilise plusieurs méthodes de chasse pour attraper ses proies :

– la chasse à l’affût. Par exemple le chat va grimper en hauteur prés d’un passage ou d’une zone où les lapins viennent s’abreuver et il va leur sauter dessus.

– la chasse à l’approche. Cette technique relève plutôt d’un comportement opportuniste que calculé. Par exemple le chat aperçoit une proie, il s’avance très doucement et dès qu’il peut, il va lui sauter dessus.

La chatte a chaque année deux périodes de reproduction, au printemps et en été ; la gestation dure 55 à 65 jours et chaque portée est composée de 3 à 6 petits qui restent aveugles jusqu’à 9 jours. La mère allaite, soigne et protège ses chatons en leur assurant également un apprentissage à la chasse. Ils atteignent leur maturité sexuelle à l’âge d’un an.

Longévité de 10 ans.

Protection et prédation

Le principal prédateur du chat sauvage est l’homme qui le chasse et le piège. Les accident de la circulation sont également très nombreux. Ensuite les prédateurs naturels sont les rapaces plus ou moins gros (suivant la taille du chat), le renard roux ou bien le blaireau, la martre des pins et bien d’autres mustélidés.

Le chat sauvage est inscrit à l’annexe II de la convention de Berne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.